Isidore Bakanja, martyr du Congo belge
Né en 1885 dans les environs de l’actuel Mbandaka, Isidore Bakanja est encore un jeune homme quand il est engagé comme aide-maçon. Vers 1906, il est baptisé par des moines trappistes. Il reçoit un scapulaire de Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Une fois son travail de maçon terminé, il travaille pour M. Van Reynders de la SAB (Société Anonyme Belge qui exploitait le caoutchouc).
Son travail le conduit jusqu’à M. Van Cauter, qui est plus haut gradé que Reynders. Van Cauter éprouve une sorte de haine contre les chrétiens. Bakanja, depuis son baptême, proclame librement la parole de Dieu. Cela lui coûte malheureusement de multiples coups de fouets et de la maltraitance. Mais porté par sa croyance, Bakanja ne succombe pas à la douleur et continue de proclamer la parole de Dieu, son scapulaire au coup.
Bakanja, La foi plus forte que la douleur !
Bakanja subit un sort encore plus terrible : son corps sera entièrement recouvert de plaies. Il est alors recueilli par un homme qui le trouve entouré de mouches, allongé sur le sol. Il le ramène chez lui et le soigne. Plus tard, il reçoit une visite des missionnaires trappistes. Il se confesse auprès d’eux, reçoit l’onction des malades ainsi que la communion. Dans ses dernières paroles, il proclame : « Père, je ne suis pas fâché. Le blanc m'a frappé, c'est son affaire. Il doit savoir ce qu'il fait. Bien sûr qu'au ciel, je prierai pour lui ». Il meurt le 15 août 1909 des suites de ses blessures, entouré par la communauté chrétienne.
Le 7 juin 1917, son corps est emporté à la paroisse de l’Immaculée Conception à Bokote. Il sera béatifié (première étape vers la sainteté) par le pape Jean-Paul II, au synode des évêques sur l’Afrique. En 1999, il est déclaré patron des laïcs de la RDC et est célébré le 12 août.